"Je te propose de remonter un peu dans le temps. Nous sommes en mars dernier. Le numéro 46 du W-Fenec mag vient de sortir mais il faut déjà penser au prochain. Au même moment (ou à peu près), Kicking a lancé ses précommandes pour la sortie de la biographie de Bad Religion en français. Je glisse dans une conversation téléphonique avec mon ami Stéphane Cupillard dit Mr Cu! que je compte chroniquer le livre pour le magazine. Comme l’homme est gourmand, il me branche pour une couv’ du prochain mag’. Et je lui explique que pour une couv’, il nous faut une interview. Je l’entends encore me dire : « ce n’est pas un problème. Tu veux une interview ? Je m’en occupe ». Je suis un peu bouche bée même si je n’ai aucun doute sur les capacités de l’homme à décrocher la lune. Trois minutes après, le plan est rodé : je branche mon équipe sur la proposition de couv’, et Cu! se charge de contacter le management du groupe américain et de recruter un pigiste deluxe en la personne d’Olivier Prtn (PUNK RAWK/Rage) qui accepte immédiatement (dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais osé demander cette faveur à mon ami Olive). A peine rentré à la maison, je propose le principe à l’équipe du W-Fenec qui est unanime : c’est un OUI. De mémoire, c’est la première fois qu’une couv’ fait consensus et surtout, que le choix est fait aussi rapidement. Mais au fond de moi, il en faut plus pour faire de ce numéro un numéro « spécial ». Et pourquoi ne pas contacter des acteurs de la musique pour leur demander quel est leur morceau de Bad Religion préféré ? Banco. Le groupe a quarante et un ans, on va brancher quarante et un participants. Du coup, on tape dans nos contacts respectifs. Tout l’équipe est à fond. On dresse une liste, on partage nos idées, on contacte (beaucoup), on relance (un peu). On a bien entendu listé des noms évidents de la scène française (musicien, label, journaliste, programmateur) mais on se dit qu’on va aller chercher des « symboles », du genre : un gars qui a enregistré le groupe sur une session studio, un type qui chante dans un groupe qui s’appelle Chabad Religion, un groupe australien (!) de légende, un man qui traduit tous les textes du groupe en français, un chanteur qui joue dans un groupe avec Brian Baker , un chanteur dont le groupe a été une inspiration pour Bad Religion… Bref, du lourd. Et (presque) tout le monde a joué le jeu. Car Bad Religion, ça parle à tous nos contacts, nos amis. On forme décidément une « grande famille ». On savait qu’on aurait des retours intéressants, mais pas à ce point. L’interview de Jay, le bassiste historique du groupe, est passionnante, mais les interventions de nos « 41 » sont aussi géniales. Ce qui m’a personnellement marqué dans mes échanges avec les participants, c’est qu’en exposant notre projet, la première réponse a été : « merci d’avoir pensé à moi ». Comme si c’était un cadeau de leur laisser parler de leur passion ou leur intérêt pour Bad Religion. Alors, on va pas inverser les rôles, c’est nous qui vous remercions pour vos contributions. Le résultat est là : 40 pages consacrées à Bad Religion. Ni plus ni moins. 41 avec la couv’. Promis, on a pas fait exprès. Bad Religion est donc à l’honneur du mag’ 47. On aurait pu se contenter de ce groupe pour remplir un mag’. Mais c’est mal nous connaître. Car bien évidemment, quand il s’agit de parler des groupes et des disques qu’on aime, tu peux nous faire confiance pour faire chauffer les claviers. Pour ma part, j’ai eu plaisir de questionner Holy Fake News (mon coup de coeur du moment), les terrifiants Fléau, le génial Forest Pooky (son album Cover Stories est un bijou) et les martiens Ed et Trint (la famille Follain dans son intégralité est nommé dans le zine, même Anne-Gaëlle avec sa géniale cover sur le tribute vol 1 aux Uncommonmenfrommars). Et comme les planètes étaient alignées, j’ai chroniqué les disques de Unco (album tribute, donc), Saxon, Avatar, ALEX TOUCOURT (OFFICIEL) , Fléau, Krokodil Dental Plan, Old Mountain Station, The Spill Canvas, Lewis, OVERDRIVERS, Krokus, Mason Hill, Holy Fake News, The Dead Daisies, Meanbirds, Thunder, Redemption. Mention spéciale pour Kimon Kirk qui m’aura bien fait vibrer. Et puis, il y a cette nouvelle rubrique. HuGui(Gui) les bons tuyaux. Avec mon camarade Guillaume Circus, on s’échange nos bons plans du moment. En toute décontraction et dans un format libre. Pour la première, c’est New Pagans et White Reaper qui sont à l’honneur. Punk noisy d’Irlande contre power rock from USA, à toi de succomber aux deux ! Je sens qu’on va bien s’amuser avec ce nouvelle rubrique !!Avec mes camarades, on aime bien écrire, mais on aime bien aussi laisser les acteurs de la musique ajouter leur grain de sel. Ainsi, Clément Duboscq sera notre homme de l’ombre, Olivier Ducruix de Guitar Part nous raconte son dernier concert et Fab Mike de Justin(e) / Ultra Vomit nous parle de sa passion pour NOFX. Merci les gars.Merci aussi à l’inépuisable JC, notre nouvelle recrue qui n’est pas le dernier pour proposer des chroniques et des interviews de qualité. J’ai fait connaissance avec notre homme à la fin du premier confinement, alors qu’il réalisait une série d’interviews des guests de l’album de covers des Burning Heads. Forcément, c’est un type de goût. Du coup, je l’ai branché pour inaugurer la rubrique « dernier concert » dans le précédent numéro et…il n’est jamais parti ! Désolé Toto Nawak et Nawak Posse, je crois qu’on va devoir se le partager !!! La mauvaise nouvelle, c’est que maintenant, nous sommes trois sur le créneau punk rock ! Mais l’avantage, c’est qu’on aura dorénavant plus de poids pour refuser des couvertures de metalcore ah ah !Voilà, tu sais tout ou presque. Il te reste à parcourir les 170 pages de ce mag qui fera date dans nos carrières de misérables fanzineux. A chaque sortie, je me dis que j’ai de la chance de participer à cette aventure depuis presque 21 ans. N’empêche que ce coup ci, c’est spécial. Vraiment spécial. Et quand Victoria me demandera dans quelques années quel est mon meilleur souvenir de ces années W-Fenec, outre le fait d’avoir rencontré de véritables amis, j’aurais certainement une larme à l’oeil en évoquant ce fameux numéro 47. Sans les 41, sans Mr Cu!, sans Olivier, sans cette super équipe du W-Fenec, ce mag n’aurait pas eu la même saveur. Alors, du fond du coeur, merci. Et merci à toi d’aller jeter un coup d’oeil et de partager sans modération ce magazine. Qui est dorénavant le tien." Gui de Champi